Les norvégiens Hydro et Statoil faisaient partie de la "short list" des éventuels partenaires de Gazprom pour la mise en valeur de Chtokman, à côté du français Total et des américains Chevron et ConocoPhillips.
Début octobre, le président de Gazprom Alexeï Miller avait annoncé que le groupe gazier russe entendait mettre "seul" en valeur le gisement, sans pour autant exclure une participation étrangère, à condition que Gazprom reste l'unique propriétaire des réserves.
"Notre société veut travailler sur le plateau continental russe, notamment dans les mers de Kara et de Barents", a annoncé le directeur de production de Norsk Hydro, Oivind Rekdal, notant que le travail sur Chtokman suscite un "intérêt particulier".
Les Russes, selon lui, auront besoin de technologies norvégiennes dans la réalisation du projet.
Selon l'un des directeurs de Norsk Hydro, le Chtokman, grâce aux eaux chaudes de Gulfstream, n'est jamais pris par les glaces, mais des banquises apparaissent plus au nord en fonction de la saison. Conséquence, les principaux problèmes de sa mise en valeur sont la présence probable de glaces, l'éloignement des côtes et des risques écologiques, a-t-il conclu.
Anatoli Zolotoukhine, directeur technique de Statoil Russia, s'est aussi dit sûr que l'expérience des compagnies norvégiennes pourrait être sollicitée dans la mise en valeur du gisement. Les compagnies norvégiennes et Gazprom débattent de plusieurs variantes de cette coopération, selon lui.
Les représentants des deux compagnies sont sûrs que la Russie et la Norvège pourraient coopérer fructueusement dans la mise en valeur du plateau continental russe.
"Nous attendons actuellement la décision (de Gazprom) à ce sujet", a expliqué le représentant de Hydro.
Le gisement de Chtokman est situé dans la partie centrale du plateau continental russe de la mer de Barents, dans le Nord. Ses réserves prouvées s'élèvent à 3 800 milliards de mètres cubes de gaz. Le premier stade du projet suppose la production de 15 milliards de mètres cubes par an avec, à l'avenir, 45 milliards de mètres cubes. Les fournitures de gaz depuis ce gisement peuvent durer 50 à 70 ans.
