Gaz: Statoil et Total décrochent le gisement de Chtokman (Gazeta)

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MOSCOU, 8 septembre - RIA Novosti. La compagnie pétrolière norvégienne Statoil et l'administration de Mourmansk ont signé jeudi un mémorandum de compréhension.

Un programme de sécurité écologique dans la région de Mourmansk sera élaboré dans le cadre de l'accord. Selon les experts, la signature du document est, en quelque sorte, une confirmation des ententes préalables sur la participation de Statoil au projet d'exploitation du gisement de Chtokman en mer de Barents.

La compagnie norvégienne a déclaré la veille qu'elle avait reçu une lettre l'invitant à poursuivre l'examen des questions concernant le partenariat dans le cadre du projet. Statoil a souligné qu'elle avait reçu cette lettre après l'information de la française Total selon laquelle elle était invitée à reprendre les pourparlers sur sa participation au projet de Chtokman.

Valeri Nesterov, analyste de la société d'investissement Troïka Dialog, estime que le choix de Statoil n'est pas fortuit: Norsk Hydro (son concurrent) est une compagnie privée, alors que Statoil est à 80% publique. Les invitations faites par Statoil à participer à ses projets en mer du Nord ont pu également être un argument en sa faveur.

Selon Christopher Maro, président de Statoil Russia, en échange de 20 % de Chtokman, la compagnie propose à Gazprom de participer au projet d'exploitation du gisement norvégien Snoehvit (Blanche-Neige) sur le plateau continental. Gazprom ne cache pas son intérêt pour ce projet, tout en soulignant la non-équivalence de l'échange.

Par ses réserves, le gisement de Snoehvit est beaucoup moins important que celui de Chtokman (193 contre 500 milliards de m3), mais les analystes affirment que le projet norvégien est son analogue le plus proche. Par ailleurs, on sait que le monopole russe du gaz désire intervenir le plus vite possible sur le marché du GNL. Le projet de Chtokman sera mis en oeuvre, au mieux, à la fin de cette décennie, alors que Snoehvit dispose déjà de capacités réservées au terminal de réception de GNL de Cove Point (Etats-Unis). L'exportation de gaz provenant du gisement norvégien commencera au début de 2007.

Dans le cas de Total, selon les experts, c'est son accès aux marchés qui a joué un rôle important. De l'avis d'Alexandre Blokhine, analyste d'Antanta-Kapital, la participation de la compagnie française au projet a été favorisée par ses perspectives dans le domaine du GNL. "L'activité pétrolière de Total n'est pas très développée sur le territoire de la Russie, mais elle possède une grande expérience de production de GNL. Elle a été l'une des premières compagnies à intervenir sur ce marché, estime l'expert.

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