Ukraine : l’opposition échoue à obtenir le départ du gouvernement

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L’opposition ukrainienne n’est pas parvenue à obtenir la démission du cabinet des ministres. La Verkhovna Rada (parlement) a rejeté mardi la motion de censure contre le gouvernement de Nikolaï Azarov qui n'a recueilli que 186 voix, le minimum requis étant de 226 voix. A l’issue du vote les députés des fractions de l’opposition ont tenté de bloquer l’activité du cabinet des ministres et promis de poursuivre les actions de protestation.

La réunion de Verkhovna Rada duré près de quatre heures. Les leaders des fractions de l’opposition qui avaient initié la question de la démission du gouvernement sont montés à tour de rôle à la tribune du Parlement. Ils ont vivement critiqué la politique du premier ministre ukrainien Nicolaï Azarov. La raison est simple : le cabinet des ministres avait décidé de suspendre la signature de l’accord d’association avec l’UE.

Par ailleurs, déchirée par les contradictions internes, l’opposition n’aurait pas pu former de nouveau cabinet des ministres, même si le gouvernement actuel avait démissionné, assurent les experts. En effet, rester sans gouvernement pourrait couler l’Ukraine, estime le politologue Alexandre Rar.

« L’économie ukrainienne traverse une période difficile. Bien qu’à l’heure actuelle personne ne prévoie de catastrophe dans le pays, la croissance économique est trop faible et les ressources sont presque épuisées. Ainsi, le pays a besoin d’une assistance considérable de la part de la Russie ou de l’UE. »

Le premier ministre ukrainien Nicolaï Azarov qui est arrivé d’urgence à la réunion de la Rada a présenté ses excuses pour l'usage excessif de la force lors de la dispersion de la manifestation sur l'Euro-maïdan (place de l’Indépendance) à Kiev. Tous les coupables en assumeront la responsabilité, a-t-il déclaré. Selon le ministre, il faut également examiner les conditions russes concernant les négociations tripartites avec l’UE.

Or, les négociations tripartites avec l’UE pourrait constituer une issue à la crise, met en avance le chef du centre de l’analyse de la politique étrangère à l’Institut de la mondialisation et des mouvements sociaux Mikhaïl Neïjmakov.

« L’UE n’est pas disposée à soutenir l’influence russe sur l’Ukraine, mais elle veut attirer le pays dans son orbite politique. Qui plus est, les négociations tripartites devraient, bien entendu, prévoir certaines limites à l’accord d’association, ce qui n’est pas avantageux pour l’UE. Cela signifie que les discours sur la souveraineté ukrainienne ne sont que de la rhétorique masquant des tâches beaucoup plus pragmatiques. »

Vitali Klitchko a exhorté les manifestants à la grève générale. « Nous allons bloquer les sièges du gouvernement pour l’empêcher de fonctionner, mais de façon paisible », a-t-il annoncé. Dans cette dynamique, le Parti des régions (au pouvoir dans le pays) a proposé à l’opposition de se mettre à la table des négociations afin de trouver une issue à la crise qui fait rage en Ukraine. T


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