Apparemment, ce contrat de plusieurs milliards de dollars sera donné à un consortium international.
Le projet du canal au Nicaragua refait surface. Existant depuis le 16e siècle, à la fin du 18e siècle, les premières tentatives de couper l’isthme et construire le canal par le lac Nicaragua et le fleuve San Juan étaient entreprises. Pour ce faire, deux études topographiques ont été réalisées sur le futur lieu de construction du canal en 1830 et 1837. Et en 1889, la Compagnie du Canal du Nicaragua, a commencé les travaux, après la signature d’un accord entre le Nicaragua et le Costa-Rica. Mais les investisseurs n’ont pas voulu investir dans les travaux de construction, la canal de Panama étant considéré comme une alternative plus réussie.
Mais aujourd'hui, les temps ont changé. La nécessité de construire un « deuxième canal de Panama » est arrivée depuis longtemps. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, des raisons économiques. Le canal de Panama, mis officiellement en service en 1920, est incapable de faire face au trafic maritime croissant. Par ailleurs, la construction du canal de Nicaragua ne sera pas très coûteuse, grâce aux conditions naturelles favorables : il n’y a pas de montagnes dans la zone potentielle du chantier et le lac de Nicaragua pourra faciliter les travaux.
Il est important que la mise en œuvre d'un projet aussi ambitieux permettra enfin faire de booster l’économie mondiale. Cependant le gouvernement de Nicaragua ne serait certainement pas en mesure de prendre en charge le financement de la construction du canal, ni de se charger techniquement de sa réalisation. C’est pourquoi, si le projet est adopté, sa réalisation pourra se faire uniquement grâce aux investisseurs et les technologies étrangères.
La Russie doit participer au travail du consortium international des investisseurs sur la construction du canal de Nicaragua. Cela permettra de renforcer les relations russo-nicaraguayennes et confirmer la présence économique de la Russie en Amérique latine. D’autant plus que Moscou et Managua entretiennent des relations amicales. Par ailleurs, la nouvelle artère transocéanique sera une artère internationale neutre, alors que le canal de Panama restait sous le contrôle direct des Etats-Unis jusqu’en 1999.
La participation à des projets majeurs d'infrastructure en Amérique latine, l'expansion des relations commerciales avec les pays latino-américains, ainsi que le développement de la coopération militaire avec cette région répond entièrement aux intérêts nationaux de la Russie. La plupart de ces pays ont une vision très positive de notre pays, qu’ils perçoivent comme une puissance aspirant à la stabilisation des processus de paix dans le monde, de qui dépend en grande partie l'équilibre stratégique et le maintien de la paix dans le monde. C’est pourquoi, les relations entre la Russie et l'Amérique latine ont un grand avenir.
