L’Afrique: les échos de la semaine

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Nous vous invitons à suivre la rubrique hebdomadaire « Gros plan sur l’Afrique » et à écouter « L’Afrique : les échos de la  semaine ».  

L'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé jeudi à Addis Abeba les gouvernements africains à proposer des politiques économiques améliorant le bien-être de leurs concitoyens, et permettant notamment de fournir du travail à la jeunesse africaine. "Il y a des questions qui ne peuvent pas être réglées du jour au lendemain les gouvernements devraient s'inquiéter du bien-être de leur population et imaginer des politiques économiques et sociales qui améliorent la vie des individus", a déclaré à des journalistes M. Annan, qui participe dans la capitale éthiopienne au Forum économique mondial sur l'Afrique. Selon M. Annan, les gouvernements africains devraient en particulier prêter attention à la jeunesse du continent, dont plus de 60% de la population a moins de 30 ans. L'ancien secrétaire-général de l'ONU a souligné que l'Afrique avait fait de "remarquables" progrès ces dernières années, en partie en attirant de plus en plus d'investissements étrangers.

L'Afrique francophone espère que l'élection de François Hollande à la présidence en France va signer enfin la mort de la "Françafrique" et la naissance de relations plus saines et équilibrées avec l'ex-puissance coloniale, malgré le poids du passé et des intérêts. Tout juste élu, le nouveau président socialiste se voit rappeler sa promesse de campagne: engager une "rupture" avec "les vieilles pratiques de la Françafrique", ce système de réseaux d'influences et d'accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies. François Hollande "a suscité cet espoir et on le prendra au mot", résume le politologue nigérien Souley Adji, interrogé par l'AFP. "C'est une ère nouvelle qui commence", assure Hervé Emmanuel Nkom, un responsable du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (au pouvoir). Une ère selon lui "en rupture avec l'arrogance, la caricature, voire le mépris qui se sont exprimés avec le discours de Dakar". Le président sortant battu Nicolas Sarkozy, s'était attiré un procès en "néo-colonialisme" avec ce discours prononcé en 2007, dans lequel il prétendait que "l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire".

Les deux médiateurs ouest-africains –  les ministres burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé et ivoirien de l'Intégration africaine Adama Bictogo, sont présents à Bamako, depuis mardi, pour obtenir un accord sur la transition malienne ont accepté vendredi de continuer leur mission à la demande des autorités, alors qu'ils s'apprêtaient à partir sur un constat d'échec. Vendredi, le Premier ministre malien de transition, Cheikh Modibo Diarra, accompagné du porte-parole du gouvernement Hamadoun Touré, a dû se rendre dans l'après-midi à l'hôtel où logent les médiateurs pour s'entretenir avec eux, après quoi les envoyés de la Cédéao ont accepté de rester. Le blocage se situe toujours au niveau de la désignation du chef de la transition. L'ex-junte militaire, qui a rendu le pouvoir aux civils après le coup d'Etat du 22 mars mais reste omniprésente, souhaite voir son leader, le capitaine Amadou Haya Sanago, diriger la transition, mais la Cédéao a déjà quasiment désigné pour ce poste l'actuel président par intérim, Dioncounda Traoré. "Les lignes bougent, mais ne jurons de rien", a déclaré  une source proche de la médiation. Prévu pour durer 40 jours, l'interim du président Traoré, en poste depus le 12 avril, doit s'achever le 22 mai selon la Constitution.

Le nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo a été investi mercredi, après la présentation devant l'Assemblée nationale par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo d'un programme quinquennal aux fortes orientations économiques et sociales. "Sur 388 députés qui ont pris part au vote, 324 députés ont voté pour, 53 députés ont voté contre, 11 députés ont voté abstention. En conséquence, l'assemblée plénière approuve le programme du gouvernement", a déclaré mercredi le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku. Ce programme "économique et social" vise à "créer les conditions de stabilité politique, propice à une croissance robuste, redistribuée et créatrice d'emploi, dans une économie stable et compétitive, soutenue par des institutions performantes", a affirmé le ministre sortant des Finances. Il repose sur la construction d'un Etat à même de soutenir le secteur privé, le développement des infrastructures et des services, dans cet immense pays ravagé par la guerre et la corruption. Autre priorité: l'amélioration du quotidien des 68 millions de Congolais, dont 71% vivent avec environ un dollar par jour malgré les importantes ressources minières (diamant, coltan, cassitérite...) de la RDC, classée au 196e et dernier rang du classement 2011 de l'indice de développement humain de l'ONU.

Un militaire tchadien circulant sur une motocyclette a tiré sur deux soldats français qui sortaient de la base française du dispositif Epervier à N'Djamena, blessant un des militaires français à un coude, on appris  mercredi  de source concordantes. "Les deux soldats français à bord de leur véhicule sortaient de la base" et "un individu à bord d'une motocyclette a tiré quatre balles en direction des soldats français, blessant l'un d'entre eux à un coude", a indiqué à l'AFP une source proche de l'ambassade de France au Tchad. La France dispose dans le cadre de l'opération Epervier déclenchée en 1986 de 950 hommes au Tchad, comprenant notamment un important dispositif aérien avec des avions de chasse. La base française à N'Djamena communique avec l'aéroport de N'Djamena. La base d'Abéché dans l'Est, de moindre importance, est également située sur l'aéroport. Le 11 août 2010, date anniversaire des cinquante ans de l'indépendance du pays, le président tchadien Idriss Deby Itno avait remis en cause Epervier, lançant: "Nous nous acheminons vers une révision de l'accord de siège entre Epervier et le Tchad". Il reprochait notamment à la France de ne rien payer pour sa présence militaire. La présence de militaires français est mal vécue par une partie de la population.

Sept Africains qui tentaient d'émigrer sont morts et leurs corps ont été jetés à la mer depuis un bateau se rendant à Malte, a rapporté lundi à l'AFP un responsable militaire suivant les déclarations des 88 survivants arrivés sur l'île méditerranéenne dans la nuit de dimanche à lundi. Les immigrés sans-papiers, parmi lesquels figurent plusieurs femmes et des enfants en bas âge, ont affirmé venir du Tchad et de Somalie, mais leur port d'embarquement et la date de leur départ sont pour l'instant inconnus. Quatre personnes souffrant de déshydratation et de surexposition au soleil, dont une femme enceinte, ont été hospitalisées. Environ 15.000 immigrés sont arrivés à Malte à bord de 372 bateaux depuis 2002, et plus de 13.000 ont déposé des demandes d'asile ces dernières années, selon les statistiques officielles des autorités maltaises.

Des hommes armés vêtus d'une tenue militaire ont tué par balle un éléphant et récupéré ses défenses, mercredi dans le nord du Mali, a-t-on appris vendredi auprès de témoins et d'un élu local". "Je pense que c'est un début de braconnage sauvage dans le nord, or les éléphants ne sont plus nombreux", s'est inquiété auprès de l'AFP Moctar Cissé, un élu municipal de Gossi. "Quand l'éléphant est mort, les hommes armés ont retiré après ses défenses, et ils ont laissé la carcasse" de l'animal sur place, a déclaré un témoin. Dans le Gourma malien, qui inclut les régions de Mopti, Tombouctou et Gao, le nombre des éléphants n'a cessé de décroître ces dernières décennies, passant de 550 entre 1972 et 1974, à environ 350 en 2010. Entre le 25 mai et le 5 juin 2010, 21 pachydermes étaient morts de soif dans cette région où pour survivre il font chaque année un circuit d'un millier de kilomètres du nord du Mali à la frontière avec le Burkina Faso voisin.

Le président sénégalais Macky Sall a ouvert vendredi la dixième biennale internationale de l'art africain contemporain de Dakar, Dak'Art, qui va réunir pendant un mois quarante deux artistes venus de 21 pays africains et de l'île de la Réunion. Dak'Art est "une sublime fête de l'esprit, de la créativité et de l'intelligence, une grande fête de l'art", a déclaré Macky Sall en lançant cet évènement culturel au Grand théâtre national de Dakar. "L'art et la culture sont des vecteurs privilégiés d'accès à l'universalisme, donc des valeurs de paix et de tolérance", a ajouté M. Sall, en présence du ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, chanteur de renommée internationale. Expositions, conférences et manifestations diverses vont rythmer cette biennale organisée sous le thème "création contemporaine et dynamiques sociales" et qui va durer jusqu'au 10 juin à Dakar et en province.

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