Les militaires américains prévoient de faire participer aux essais les complexes de DCA et de missiles « Patriot », « Ijis » et « TAAD », ainsi qu’une station-radar mobile. Le succès des essais influera sur le développement des systèmes analogiques régionaux d’ABM des Etats-Unis au Proche-Orient - de concert avec Israël, dans le Pacifique - avec l’Australie et le Japon et en Europe. Washington considère ces territoires comme un théâtre potentiel d’hostilités sous prétexte de la menace nord-coréenne ou iranienne. Le Système européen de défense antimissile en train d’être construit, est en ce moment le plus avancé. Dans l’Alliance Nord Atlantique, on affirme qu’en 2018, il sera opérationnel.
En 2010, lors du sommet RUSSIE - OTAN à Lisbonne, il aurait été possible de tomber d’accord sur une coopération dans ce domaine. Les chefs de l’alliance ont confirmé leur volonté de déclarer en mai, lors du sommet de l’OTAN à Chicago, que le système d’ABM n’est pas dirigé contre la Russie. Mais à Moscou, on est sceptique à ce sujet et on insiste sur les garanties juridiques. Ici l’avis du directeur du centre des études politiques et sociales Vladimir Evseev.
Il faut partir du fait que la Russie n’arrivera pas à créer un système commun d’ABM avec les Etats-Unis ou l’OTAN. Dans ce cas, la Russie pourra poser la question sur la création de son propre système de bouclier antimissile, qui sera peut-être compatible avec le système américain. Il apparaît qu'il faille stopper une confrontation dure et parler de la coopération là où c’est possible. Par exemple, la Russie doit participer aux exercices sur la défense antimissile qui auront lieu aux Etats-Unis, à Colorado Springs. Il faut créer des centres d’échanges de données. La Russie doit demander la limitation de l’activité des bâtiments de guerre équipés de systèmes « Ijis », il est difficile d’expliquer leur présence dans les mers des régions nordiques.
Récemment, le chef de l’Etat-major des forces armées de Russie Nikolaï Makarov a déclaré que Moscou et Washington n’étaient pas arrivés à un compromis sur le bouclier antimissile. D’après lui, si le système européen de défense antimissile s’avère pour la Russie un problème insurmontable, celle-ci se réserve le droit de sortir du traité sur les armes stratégiques.
La Russie est prête aux actions de rétorsion en cas du déploiement du système européen de défense antimissile sans sa participation. Elle peut disposer dans la région de Kaliningrad des complexes « Iskander ». Le président Dmitri Medvedev l’a déclaré en novembre de 2011. Une possibilité pour le dialogue existe encore. Début mai, à Moscou, aura lieu une conférence internationale sur l’ABM avec la participation du vice-directeur général de l’OTAN Alexander Verbshow.