La Kirghizie a maintenant deux secteurs de frontière à problèmes et notamment avec le Tadjikistan et la Chine. Si le Tadjikistan est un grand pourvoyeur de drogues et d’armes qui transitent par la Kirghizie, la Chine fait peser une autre menace avec la soi-disant importation des produits bon marché qui étouffent la production kirghize. Mais la frontière tend progressivement à devenir moins perméable grâce aux spécialistes russes, - note le général d’État-major kirghiz Ryskelli Moussaev,
« Les Russes ont gardé la frontière jusqu’en 1999, après quoi, en 2002, la république s’est dotée de son propre service. L’idée des professionnels s’impose pour la mise sur pied des unités de gardes-frontières. Des officiers du FSB russe nous accordent une aide efficace en ce qui concerne la protection des frontières et l’entraînement des effectifs ».
L’accord de coopération militaire et technique signé par les présidents Medvedev et Atambaev a donné naissance à l’action « consolider les frontières ensemble ». C’est dans le cadre de cette action que se poursuivent les livraisons du matériel, les échanges d’expérience et l’entraînement des effectifs, - a raconté à la Voix de la Russie le colonel Oleg Plechinski.
« Le gouvernement a débloqué 487 millions de roubles à titre d’aide. Les livraisons son pratiquement terminées et le dernier convoi est attendu fin avril. Nous avons livré à la Kirghizie des camions, du matériel de liaison, des radars et des biens d’intendance. Nous avons actuellement sur place un groupe de conseillers russes attachés à l’État-major et aux unités de gardes-frontières. Par ailleurs, la mission des militaires russes touche à sa fin et le fait qu’ils quittent la Kirghizie signifie que l’armée nationale kirghize a atteint un niveau d’entraînement élevé et peut repousser elle-même n’importe quelle menace »,- souligne Oleg Plechinski.
« Les gardes-frontières kirghizes son parfaitement en mesure de défendre les frontières du pays. Les effectifs sont composés d’hommes aguerris et remplissent toutes les missions de sécurité qui leur sont confiées. La frontière d’État existe et est bien gardée. Nous avons aidé la Kirghizie à équiper ses troupes afin qu’elles puissent mieux s’acquitter de leurs tâches ».
Si la Kirghizie a besoin de « frontières bien gardées », ce n’est pas seulement pour se protéger contre le trafic de drogues et soutenir l’économie. C’est aussi une des conditions majeures d’adhésion de la Kirghizie à l’Union douanière dont la demande a été déposée par Bichkek au début de l’année en cours.
