LA GEORGIE EN QUETE D’ARMEMENTS

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La Géorgie travaille sur une nouvelle doctrine militaire. Les milieux officiels de Tbilissi ont également l’intention de renouveler leurs armements antichar et DCA détruits pendant le conflit d’août 2008. Or, les sources d’approvisionnement tendent à tarir.
La Géorgie travaille sur une nouvelle doctrine militaire. Les milieux officiels de Tbilissi ont également l’intention de renouveler leurs armements antichar et DCA détruits pendant le conflit d’août 2008. Or, les sources d’approvisionnement tendent à tarir. Les fournisseurs se montrent réticents du fait de la nature imprévisible des dirigeants de Tbilissi, — telles sont les conclusions du centre d’études américain Stratfor qui fait autorité en la matière.
La Géorgie s’emploiera à accroître et à moderniser ses forces armées. Les objectifs sont évidents : rétablir le potentiel militaire détruit et monter à l’OTAN que le pays se prépare à rejoindre l’Alliance, pense l’expert du Centre des études caucasiennes de l’Institut des relations internationales Vadim Moukhanov.
Les forces armées géorgiennes ont subi des pertes considérables à la suite de l’aventure de 2008. Les dirigeants géorgiens ont beau dire, l’armée géorgienne a essuyé une lourde défaite en hommes et en matériel. Alors on déploie tous les efforts pour récupérer les capacités perdues et frapper à nouveau à la porte de l’Alliance.
Mais la Géorgie devra patienter un bon moment devant la porte. En effet, en vertu de la Charte de l’Alliance, ne peuvent en faire partie les pays qui ont des conflits non réglés sur leur territoire. On comprend parfaitement les raisons de cette réticence. L’OTAN s’engage à venir en aide à ses membres et dans le cas présent cela peut lui causer de gros ennuis. La note analytique de Starfor dit que tout en étant le partenaire de l’OTAN, la Géorgie n’a pas reçu des membres de l’Alliance le soutien qu’elle souhaitait obtenir. Il faut y ajouter que ses trois principaux fournisseurs d’armes : le Kazakhstan, l’Ukraine et Israël sont en train de revoir en baisse leur coopération militaire avec la Géorgie. A leur tour, les « États-Unis, tout en soutenant la Géorgie en paroles, ne sont pas du tout pressés de lui vendre des armes. Vadim Moukhanov pense que cela s’explique en large partie par la nature imprévisible et l’inclination pour les aventures du président géorgien Mikhaïl Saakachvili.
Cet homme avait pleinement révélé de quoi il était capable en 2008. Il s’emploie actuellement à exploiter son aventure en Abkhazie et Ossétie du Sud pour redorer son blason à l’intérieur du pays. Aussitôt que sa cote de popularité chute à l’intérieur de la république, il se met à chercher un ennemi extérieur et des fumeux séparatistes.
En Géorgie elle-même, il y a assez de gens qui sont conscients de l’inconsistance de telles déclarations et se méfient des propos sur la croissance de l’économie nationale. Nino Bourdjanadzé qui dirige l’opposition, est venue un de ses jours à Moscou ou elle a pu rencontre les dirigeants russes au plus haut niveau. Les leaders de deux autres partis géorgiens d’opposition se sont dits prêts à suivre son exemple et venir à Moscou pour essayer de remettre sur la bonne voie les relations avec la Russie. Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine ont confirmé que la Russie souhaitait rétablir le niveau des relations avec la Géorgie d’avant la crise mais tant que l’imprévisible Saakachvili se trouve au pouvoir, il faut bien garder la poudre sèche.
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