Grève de la faim de Mikhaïl Khodorkovski: le directeur de la prison minimise

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Valeri Guerman, directeur de la maison d'arrêt de Tchita, a minimisé l'ampleur de la grève de la faim entamée par l'ancien patron de la société pétrolière russe Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, qui selon lui absorbe des aliments liquides.
TCHITA, 2 février - RIA Novosti. Valeri Guerman, directeur de la maison d'arrêt de Tchita, a minimisé l'ampleur de la grève de la faim entamée par l'ancien patron de la société pétrolière russe Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, qui selon lui absorbe des aliments liquides.

Selon M. Guerman, M. Khodorkovski est placé sous observation médicale.

"L'information selon laquelle M. Khodorkovski aurait entrepris une grève de la faim n'est pas exacte, car le détenu reçoit une alimentation liquide et se sent bien", a fait savoir M. Guerman, qui a également affirmé avoir reçu une lettre dans laquelle l'ancien magnat affirme que sa grève n'est pas liée aux conditions de détention.

M. Khodorkovski a entamé une grève de la faim il y a cinq jours en signe de solidarité avec Vassili Aleksanian, le vice-président de Ioukos incarcéré depuis 2006. Celui-ci, atteint du sida et du cancer, est en outre pratiquement aveugle.

M. Khodorkovski exige un adoucissement immédiat des mesures prises à l'encontre de M. Aleksanian et que ce dernier soit autorisé à recevoir des soins médicaux de qualité.

M. Aleksanian a récemment été accusé de détournement de fonds. Il aurait selon le Parquet général mis la main sur d'importantes sommes appartenant à la compagnie Tomskneft.

La justice russe a rejeté la demande d'hospitalisation de ce dernier.

Mikhaïl Khodorkovski, ex-patron de la compagnie pétrolière Yukos, et son associé Platon Lebedev, tous deux condamnés à huit ans de prison pour escroquerie et évasion fiscale à grande échelle, se trouvent depuis décembre 2006 dans une maison d'arrêt de Tchita dans le cadre d'une nouvelle affaire de blanchiment.

Le Parquet général russe les soupçonne d'avoir blanchi plus de 7,5 milliards de dollars entre 1998 et 2004. Les deux anciens entrepreneurs, qui rejettent complètement leur implication dans cette affaire, risquent de voir leurs peines d'emprisonnement se prolonger jusqu'à 22,5 ans.

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