Nanoparticules/ Blue Gene/ Merzlota/ Mer Blanche/ TV numérique mobile/ Baïkal
Des nanoparticules pour chaque avion
Des chercheurs de l'Institut de mécanique théorique et appliquée (IMTA) de la Section sibérienne de l'Académie des sciences russe ont conçu une technologie qui permettra de construire des aéronefs d'une nouvelle génération, en recourant aux nanotechnologies pour la soudure, rapporte le site nkj.ru.
L'un des objectifs de la construction aéronautique moderne est d'alléger les appareils. Le simple fait de passer de 50 millions de rivets, comme c'est le cas actuellement pour un gros avion de ligne pour passagers, à une trentaine de millions, en recourant à la soudure, permettrait d'alléger considérablement les aéronefs, de diminuer les coûts de production et d'améliorer sensiblement les caractéristiques d'exploitation. Il va sans dire qu'un tel remplacement n'est possible qu'à condition que les soudures et le matériel soudé soient tout aussi résistants que les matériaux traditionnels. Toutes les composantes d'un avion doivent avoir la même solidité. Or, les méthodes actuelles de soudure des matériaux aéronautiques (alliages d'aluminium et de titane) ne permettent pas de satisfaire totalement cette exigence.
Les chercheurs de l'IMTA ont conçu une soudure au laser recourant à des nanoparticules. Ce procédé permet d'améliorer sensiblement les propriétés de résistance de la soudure. L'idée maîtresse de cette nouvelle technologie consiste à diriger le processus de cristallisation lors de la soudure à l'aide de nanoparticules issues d'une combinaison de matières difficilement fusibles (par exemple du carbure de titane), qui pénètrent dans la soudure.
L'introduction de nanopoudre dans la soudure modifie radicalement le processus de nucléation qui se produit à l'intérieur des particules de taille nanométrique et modifie sensiblement la morphologie et la dispersion du grain en croissance. En conséquence, les propriétés mécaniques (solidité et plasticité) du métal de la soudure s'en trouvent améliorées: l'allongement relatif s'accroît considérablement, la charge limite de rupture et la limite de déformation élastique augmentent elles aussi.
Rappelons qu'il y a très longtemps (100-150 ans), les navires étaient équipés de coques rivetées. Lorsqu'a été élaborée une technologie de soudure de l'acier assurant la solidité nécessaire, toutes les coques de navires ont été soudées. Et bien désormais, les avions soudés remplaceront peut-être bientôt les avions rivetés. D'autant plus qu'une expérience de fabrication d'avions soudés - même si elle ne concerne, il est vrai, que les appareils militaires - existe déjà.
Un superordinateur pour l'Université de Moscou
L'Université d'Etat Lomonossov de Moscou (MGOu) a conclu avec la société américaine IBM un contrat aux termes duquel cet établissement recevra un nouveau supercalculateur, de type Blue Gene/P, rapporte le site annews.ru.
IBM et la société russe d'intégration et d'ingénierie Bely veter ont en effet remporté l'appel d'offres pour livrer à la Faculté de mathématique informatique et de cybernétique du MGOu ce superordinateur.
Celle faculté devrait être équipée, selon l'accord, d'un supercalculateur composé de deux "racks" Blue Gene/P incluant 8.192 microprocesseurs. Cet ordinateur aura une puissance de calcul de 27,8 téraflops. Autrement dit, il sera capable d'exécuter 27,8 billions d'opérations à la seconde. Cela représente une vitesse d'exécution supérieure d'environ 2.600 fois à celle d'un ordinateur personnel des plus performants.
Ce système devrait être opérationnel en avril 2008. IBM a précisé que cette machine serait le premier Blue Gene/P livré à la Russie. Il sera utilisé pour procéder à la recherche fondamentale dans le domaine des nanotechnologies, des nouveaux matériaux et dans la recherche fondamentale appliquée.
"Cet accord avec IBM marque une ère nouvelle pour les supercalculateurs en Russie", a commenté le recteur du MGOu, Viktor Sadovnitchi. Le Blue Gene cèdera bientôt sa première place au niveau de la capacité de traitement à une nouvelle machine, qu'élaborent actuellement, toujours pour le MGOu, le plus gros intégrateur russe de superordinateurs, T-platform, et Intel. Sa vitesse de fonctionnement sera de 60 téraflops, et son coût de l'ordre de 220 millions de roubles.
La température de la merzlota en hausse constante
En trois ans, la température de la couche de merzlota en Russie a augmenté au point d'avoir presque doublé.
Des résultats inquiétants ont été communiqués concernant les observations de la merzlota (ou pergélisol) effectuées sur le territoire de la Russie, rapporte le site nkj.ru. Les mesures effectuées par la JAMSTEC (Agence scientifique et technologique japonaise pour l'étude de la mer et de la terre) montrent qu'en trois ans cette couche de sol éternellement gelée, située à trois mètres de profondeur, s'est réchauffée.
En coopération avec leurs collègues de l'Académie des sciences russe, les chercheurs japonais ont mesuré la température de la merzlota et la teneur des précipitations atmosphériques dans trois régions de Sibérie orientale. En 2004, la température moyenne de la couche de merzlota proche de la surface était de moins 2,8 degrés Celsius. Elle était de moins 1,8 degré en 2005, et de moins 1,5 en 2006. Les chercheurs notent également qu'au fur et à mesure du réchauffement du sol, le volume d'eau qui s'y trouve, provenant des précipitations, augmente.
Selon les scientifiques, la fonte de la merzlota risque non seulement de déformer la partie superficielle de l'écorce terrestre, mais aussi d'accélérer sérieusement le réchauffement global. Cela s'explique par le fait que la fonte de la couche de merzlota entraînera la libération d'énormes volumes de méthane, dont la nuisance est 20 fois supérieure à celle du gaz carbonique concernant l'effet de serre.
Il n'est pas inutile de rappeler que la merzlota occupe environ 11.115.000 kilomètres carrés (65 %) du territoire de la Russie.
La mer blanche refuse de geler: une menace pour les phoques
Le plan d'eau de la mer Blanche n'était toujours pas recouvert de glace le 25 janvier. Cette situation, inconnue depuis de nombreuses années, risque d'être préjudiciable, entre autres, pour les phoques, rapporte le site annews.ru.
C'est la survie même de l'espèce des phoques du Groenland qui risque d'être mise en danger si la situation devait s'éterniser. En effet, ces animaux ont coutume d'arriver chaque année, à la même période, sur les côtes de la mer Blanche, pour que les femelles mettent bas. Or, les jeunes doivent absolument naître sur la glace. Cette glace qui fait défaut, présentement, sur les côtes à proximité d'Arkhangelsk et Mourmansk. La situation pourrait également être préjudiciable pour les chasseurs, qui débutent leur activité en mars, si l'épaisseur de la glace n'atteignait pas alors 40 cm.
Les spécialistes expliquent cette situation anormale de l'état de la glace en mer Blanche par les changements climatiques globaux dans l'hémisphère nord. Ils se montrent toutefois optimistes et pensent que la nature parviendra, une nouvelle fois, à prendre le dessus et que d'ici le printemps une couche de glace aura fait son apparition sur la totalité du plan d'eau.
Télévision numérique mobile: démarrage en avril dans 17 villes russes
La diffusion de la télévision numérique mobile au format DVB-H (*) débutera dans 17 villes de Russie en avril prochain, annonce le site annews.ru.
La diffusion de la télévision numérique mobile n'existe pour l'instant que dans la région de Moscou, et au format DVB-T, qui concerne essentiellement les récepteurs de télévision embarqués à bord des véhicules.
Le DVB-H entrera en compétition avec les services de vidéo mobile existant déjà fournis par les opérateurs de téléphonie cellulaire MTS et Megafon, dans le cadre des normes EDGE/3G. Bien que ces services se rapportent en réalité à la catégorie VoD (Video on demand - vidéo à la demande), ils sont positionnés, pour des considérations marketing, au niveau de la télévision numérique mobile. Dans les villes concernées, les utilisateurs vont désormais pouvoir comparer les avantages et les inconvénients des deux systèmes.
(*) Le DVB est le standard de téléphonie numérique préconisé par l'Union européenne. DVB-H désigne le standard de téléphonie mobile (H pour handhelds) et DVB-T celui de la téléphonie terrestre (connu également sous le nom de TNT). La DVB-H n'a toujours pas fait son apparition en France.
Découverte d'un "microbe préhistorique" dans le Baïkal
Un microorganisme "préhistorique" a été découvert au fond du lac Baïkal par une équipe de chercheurs, rapporte le site inauka.ru, se référant lui-même à l'Agence Baïkal-info.
Les échantillons de sol contenant ce microorganisme ont été prélevés au fond du Baïkal, à une profondeur de 145 m. L'âge de la roche est évalué à 3,5 millions d'années. Les scientifiques pensent que le microorganisme découvert a le même âge.
Ce microbe se présente sous la forme de cellules rondes ou ovales, capables de se déplacer indépendamment. Leur diamètre varie entre 1,3 et 1,8 micromètre. Cette bactérie ne crée aucune spore. Elle se reproduit par division cellulaire. Le microbe est capable de survivre dans le cadre de températures très diverses, mais il est très sensible à plusieurs antibiotiques.
Les chercheurs ont rangé cette bactérie dans la famille déjà connue des Roseomonas et lui ont attribué le nom de Roseomonas Baïkalika. Ce microbe présente toutefois certaines anomalies le distinguant de ses "parents" les plus proches.
