"L'affaire n'est pas classée, l'enquête se poursuit, tout en révélant de nouvelles circonstances", a dit lors d'une rencontre avec les habitants de Beslan Boris Gryzlov.
Et d'ajouter que d'ici janvier prochain, toutes les expertises d'instruction seront achevée. Pour ce faire, on reconstitue même à Moscou une situation pareilles aux événements de Beslan d'il y a trois ans, a indiqué le président de la Chambre basse du parlement russe.
Selon les données officielles du Parquet général de la Fédération de Russie, l'attentat terroriste à l'école numéro un de Beslan les 1er-3 septembre 2004 a fait en tout 331 morts. 317 otages, dont 186 enfants, ont alors péri. Il y avait aussi eu parmi les victimes dix Spetsnaz des unités Alga et Vympel du Service fédéral de sécurité (FSB) de la Fédération de Russie, deux collaborateurs de Tsentrospas du ministère des Situations d'urgence de la Fédération de Russie et un habitant de Beslan qui avait pris part à la libération des otages. Avaient été blessés 728 otages et citadins, ainsi que 55 officiers du FSB, du ministère des Situations d'urgence, de la police et de l'armée.
D'après les données de l'enquête, les terroristes avaient retenu il y a trois ans à l'école 1.128 otages. A l'issue d'une opération spéciale, 918 otages avaient été délivrés. Toujours selon le Parquet général de la Fédération de Russie, la bande de terroristes qui avait pris des otages à l'école numéro un de Beslan comptait 32 hommes.
Boris Gryzlov s'est rendu au cimetière mémorial où il a déposé des fleurs au pied du monument à toutes les victimes de l'attentat et au monument que les habitants de l'Ossétie du Nord avaient érigé aux officiers du Spetsnaz (unité d'élite), morts en sauvant les enfants.
"Il y a là 334 tombeaux. C'était un attentat monstrueux. Il est monstrueux pour le nombre des victimes, mais aussi et surtout par ce qu'il s'agit là des enfants qui y reposent", a souligné le président de la Douma.
Boris Gryzlov a dit ne pas pouvoir tout simplement ne pas y venir ce jour.
"L'école de Beslan est un lieu sacré où on doit venir se recueillir et rendre hommage à nos chers disparus. Notre tâche est de faire en sorte que de tels attentats ne se répètent plus à l'avenir, pour que les organes judiciaires et de sécurités du pays travaillent plus efficacement", a-t-il poursuivi.
A part cela, Boris Gryzlov a promis aux membres de l'ONG "Mères de Beslan" de demander au Procureur général de la Fédération de Russie de recevoir trois ou quatre membres de cette organisation non gouvernementale.
De son côté, Dmitri Kozak, représentant plénipotentiaire du président de la Fédération de Russie dans la Région fédérale du Sud, a fait savoir que dans les jours à venir un comité d'instruction serait mis en place auprès du Parquet général de la Fédération de Russie qui se saisirait de l'enquête sur les circonstances de l'attentat de Beslan. Dmitri Kozak a estimé que c'était très important.
"La situation change, et cette affaire sera à la charge d'un comité d'instruction spécial", a-t-il dit en conclusion.
