"Nous n'avons tout simplement pas le droit d'oublier la tragédie de l'Holocauste et ce, afin d'exclure sa réédition à l'avenir", a affirmé M. Tchourkine, intervenant du haut de la tribune des Nations unies à l'issue de l'adoption par consensus d'une résolution condamnant sans réserve "tout déni de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens".
Le délégué permanent russe a souligné que la Russie considérait cette page de l'histoire (la tragédie du peuple juif dans les années de la Seconde Guerre mondiale) comme une tragédie de l'ensemble de l'humanité car, selon les desseins des nazis, d'autres peuples, y compris les Slaves, auraient dû eux aussi partager le sort des Juifs.
L'antisémitisme, la xénophobie et l'intolérance, tant raciale que religieuse, ne doivent pas rester impunis, a insisté M. Tchourkine.
L'ambassadeur russe a en outre exhorté les Etats-membres de l'ONU à s'intéresser plus largement aux processus en cours et plus précisément aux tentatives de "revoir l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, le rôle et les mérites de ceux qui, l'arme à la main, avaient combattu contre le nazisme et avaient libéré l'Europe".
"L'oubli de leur exploit n'ouvre-t-il pas la voie à un blanchiment du fascisme qui avait autrefois déclenché l'Holocauste?", a-t-il poursuivi.
Le diplomate a tenu à rappeler que la Journée internationale de commémoration des victimes de l'Holocauste était célébrée le 27 janvier, jour où l'Armée Rouge avait libéré les prisonniers du camp d'extermination nazi d'Auschwitz. Et d'ajouter que sur les six millions de Juifs victimes de l'Holocauste, trois millions étaient citoyens de l'Union soviétique".