La corruption en Russie rebute toujours les sociétés étrangères

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MOSCOU, 10 mars - RIA Novosti. La plupart des sociétés étrangères installées en Russie qu'a pu interroger le conseil consultatif pour les investissements étrangers considèrent comme principaux obstacles entravant leur activité la corruption, les barrières administratives, l'interprétation sélective de la législation, l'existence de lois contradictoires et les conflits entre l'Etat et les milieux d'affaires, a annoncé le ministre du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, au cours de sa rencontre de travail avec le président Vladimir Poutine.

Le ministre a informé le chef de l'Etat des résultats d'un sondage qui avait été effectué au début de mars de concert avec le conseil consultatif pour les investissements étrangers parmi 158 entreprises étrangères importantes.

Il a été établi que 80% des sociétés interrogées jugent leurs résultats des deux dernières années satisfaisantes, 17% considèrent les leurs comme moyens et 3% comme un échec. 70% ont augmenté leur bénéfice de plus de 20%.

70% à 80% des sociétés sondées se proposent d'amplifier leurs opérations en Russie et 46% d'augmenter leurs investissements, a dit le ministre.

En ce qui concerne la politique économique en matière d'investissement, 24% des sociétés étrangères la trouvent judicieuse, 27% mauvaise et 45% se sont abstenues de répondre, a dit Guerman Gref.

La plupart des sociétés interrogées (54%) estiment qu'au cours des deux prochaines années le climat d'investissement en Russie sera amélioré, 25% pensent qu'il ne changera pas et 21% s'attendent à une aggravation, a indiqué le ministre.

Parmi les avantages en Russie, 88% des sociétés ont cité la capacité du marché russe, 77% le rythme stable de développement économique, 55% la qualité et le coût faible de la main-d'œuvre, 46% la stabilité macro-économique et politique, a-t-il fait remarquer.

Les principaux obstacles qui entravent l'activité économique en Russie sont la corruption (71%), lesbarrières administratives (66%), l'interprétation sélective de la législation (56%), l'existence de lois inadéquates et contradictoires (51%) et les conflits entre l'Etat et les milieux d'affaires (29%), a indiqué Guerman Gref.

Le ministre a ajouté qu'un sondage analogue avait été effectué il y a quatre ans et que la situation avait changé depuis.

"Auparavant, les principaux problèmes étaient la sécurité, l'absence d'uniformité dans l'application de la loi dans les différentes régions et les impôts trop élevés. Maintenant, le problème des impôts ne figure plus parmi les dix questions les plus importantes", a dit le ministre.

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