"La réforme administrative est enfantée dans la douleur, et il serait prématuré de parler de ses résultats", a-t-il déclaré dans un discours à la Douma.
"J'ai noté dans mon rapport que si nous parvenons à organiser notre travail de telle sorte que les ministères deviennent des états-majors et les ministres politiquement responsables de leur secteur, nous accomplirons la mission essentielle de la réforme", a déclaré Mikhaïl Fradkov.
Le premier ministre a regretté que des problèmes de coordination continuent de surgir entre les différents ministères, agences et services.
"Les accents sont mis non seulement sur la répartition des compétences, mais aussi sur la suppression des fonctions redondantes, la réduction du nombre de fonctionnaires et la cohérence de la gestion", a-t-il indiqué.
L'une des initiatives cruciales du cabinet consiste à élaborer le mécanisme du crédit hypothécaire en Russie.
D'ici à 2010, le gouvernement envisage de déboucher sur un million de crédits hypothécaires par an, a-t-il souligné.
Parmi d'autres priorités, Mikhaïl Fradkov a cité les réformes du logement, de l'enseignement et de la santé qui devraient être réalisées en collaboration étroite avec les régions.
"Nous estimons également important de dresser un programme de développement pour certaines industries de transformation et un programme de développement des PME", a-t-il dit.
Pour Mikhaïl Fradkov, l'une des missions essentielles incombant au cabinet consiste à améliorer la gestion des ressources disponibles.
"Nous nous employons déjà à choisir pour le budget 2006 les projets les plus importants et les plus efficaces afin qu'ils garantissent une gestion efficace des ressources financières", a-t-il dit.
"Les avantages de la Russie ne se réduisent pas aux seuls hydrocarbures. Ce sont aussi les transports, la recherche, l'enseignement. Pour l'instant, ces secteurs sont peu impliqués", a constaté le chef du cabinet.
Grâce à la hausse des prix du pétrole en 2004, la Russie a gagné plus de 30 milliards de dollars, dont 15 milliards ont été placés au fonds de stabilisation. Dans le même temps, la fuite des capitaux a progressé de 8 milliards de dollars. "Ainsi, seulement 9 milliards sont restés dans le giron de l'économie russe", a regretté Mikhaïl Fradkov.
